13 Avril 2017
« Je m’appelle Evie, et je pensais mener une vie normale – si l’on excepte une attirance absurde pour Jackson Deveaux, ce grossier personnage venu tout droit du bayou, et mes nuits hantées par des cauchemars sans nom. Le jour où ces visions ont pris le pas sur la réalité, j’ai cru devenir folle ; je me suis trompée. Si je m’étais fiée à ces prémonitions, j’aurais su que le Flash qui s’abattrait sur nous détruirait tout sur son passage, qu’après cette apocalypse, je ne serais plus jamais la même.Car j’ignore encore ce qui nous attend, mais je suis convaincue d’une chose : l’avenir sera terrible, et les cartes qui en décident n’ont pas dit leur dernier mot… »
Aujourd'hui, je vous parle d’un roman que j’ai lu l’été dernier (promis, c’est la dernière chronique vraiment en retard que j’avais sous le coude ! Maintenant, je suis sage et j’écris mes chroniques tout de suite après mes lectures ! Si, si, c’est possible !) et auquel j’avais bien accroché même si finalement plusieurs aspects m’ont fait un peu tiquer.
Evie mène une vie des plus paisibles. Elle est au lycée, a un aspirant petit copain et une meilleure amie à laquelle elle confie tous ses états d’âme. Cependant Evie a un secret. Elle a des visions et de cauchemars tellement intenses que sa mère, craignant pour sa vie, l’a faite interner l’été précédent. Mais elle est revenue au bahut et espère pouvoir mettre tout cette période noire derrière elle. Mais c’était sans compter sur Jackson Deveaux, un nouvel élève très mystérieux qui débarque au lycée. Alors que Jackson s’intéresse d’un peu trop près à elle et que ses visions s’intensifient, Evie devra bientôt faire face à la plus grande menace que l’humanité ait eu à affronter : le Flash.
J’ai dévoré ce roman qui est pourtant un petit pavé. Certes, il n’est pas exempt de défauts – je vais y revenir – mais l’un dans l’autre, ça reste un bon roman de dystopie, très divertissant bien qu’un peu trop sombre à mon goût. L’histoire peine un peu à se mettre en place. Les premiers chapitres pourtant étaient alléchants mais une ellipse temporelle nous renvoie alors plusieurs mois en arrière et du coup, j’ai eu du mal à vraiment entrer dans le récit. Une fois passé le Flash, là encore un peu de longueurs. Certes les passages de descriptions sont utiles pour bien se situer dans la géographie et la temporalité de l'histoire mais là j’ai trouvé qu’ils n’apportaient rien en termes de compréhension du récit.
En effet, l’univers crée par l’auteure est très novateur et complexe mais pas assez développé ou tout du moins, expliqué, à mon goût. Ne connaissant absolument rien aux tarots, j’avoue que j’ai fait de la surnage sur le sujet tout le long du roman. Et pourtant, je le répète, le récit est bien construit autour de ce postulat de départ qui est vraiment original mais malheureusement, je suis restée un peu sur ma faim.
Le côté « Road-Trip » du roman était plutôt bien travaillée, bien que là encore manquant un peu de rythme, malgré des passages très répétitifs. Néanmoins, l’ensemble tient la route – sans mauvais jeu de mots – et je lirai la suite avec plaisir si j’en ai l’occasion, d’autant que pour le coup, la fin est très bonne et donne envie de lire le deuxième tome tout de suite après avoir terminé le premier.
Concernant les personnages, là, je dois avouer que je suis globalement séduite. Pour le coup, l’auteure nous livre une dystopie très noire avec un côté baroque, un peu gothique très soutenu et j’ai trouvé que les personnages étaient parfaitement en adéquation avec cette atmosphère particulière. On sent que chacun, même s’il ne le sait pas encore, possède une part d’ombre plus ou moins importante en lui et qu’elle ne demande qu’à se révéler. L’auteure joue également beaucoup sur le côté dualité de personnalités (comme ce que l’on peut retrouver sur les cartes d’un jeu de Tarot), ce qui est, pour ma part, un gros plus !
Enfin quelques notes sur la plume de l’auteure. Je n’avais jamais rien lu de Kresley Cole avant de commencer ce roman et j’ai beaucoup aimé. Malgré quelques longueurs et répétitions, le roman se dévore et le lecteur est tout de suite captivé par les aventures des héros. Une bonne surprise de ce côté-là !
Princesse vénéreuse fut une lecture très distrayante. Malgré quelques bémols – problème de rythme, univers pas assez développé, entre autres – l’ensemble est plaisant. La dystopie est basée sur un concept fantastique original et rien que pour cela, je vous recommande cette lecture !
Chroniques des arcanes. Tome 1. Princesse vénéneuse de Kresley Cole
Titre VO : The Arcana Chronicles, book 1: Poison Princess
Dystopie/Young-Adult - Editions J'ai Lu - 475 pages
Où l'acheter : Chroniques des arcanes. Tome 1. Princesse vénéneuse