21 Mars 2017
Au nom de la reine, de l’Angleterre et de la parfaite théière.
Quand Prudence Alessandra Maccon Akeldama – surnommée Rue dans l’intimité – hérite d’un dirigeable, elle fait ce que ferait n’importe quelle jeune femme dans des circonstances similaires, elle le baptise : La Coccinelle à la crème. Et elle s’envole pour l’Inde. Là-bas, elle tombe au beau milieu d’un complot mené par des dissidents locaux, du kidnapping d’une femme de brigadier et d’une famille de loups-garous écossais qu’elle ne connaît, hélas, que trop bien. Devant tous ces dangers, Rue devra s’en remettre à sa bonne éducation et, bien sûr, à ses aptitudes surnaturelles pour s’en sortir...
Pour ceux qui suivent un peu ce blog, vous savez que je vous un véritable culte à Gail Carriger depuis que j'ai découvert sa série du Protectorat de l'ombrelle, il y a quelques années. J'adore son style, son humour, ses personnages hauts en couleur et ses romans bourrés d'aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres. Aussi, quand j'ai su qu'une suite aux aventures d'Alexia Tarrabotti était sortie et qu'elle m'était en scène sa fille Prudence, je me suis jetée dessus.
Prudence est une jeune fille très en vues de la bonne société londonienne du 19ème siècle. De part sa naissance particulière et ses parents - biologiques ou adoptifs - elle est connue et invitée partout. Mais elle peine à trouver sa place dans tout cet univers guindée et lorsque son père adoptif Lord Akeldama l'envoie en Inde en mission top secrète, elle se lance à corps perdu dans cette nouvelle aventure, accompagnée de ses fidèles compagnons : sa meilleure amie Prim, son frère jumeau, le professeur Percy Tunstall ainsi que du fils adoptif de Mme Lefoux.
Pour tout avouer, je ne sais pas trop comment parler de cette lecture. Je pense que trop de temps s'était passé entre la fin de la saga du Protectorat de l'ombrelle et cette lecture-ci et de fait, j'ai eu beaucoup de mal à me souvenir de ce qui se passait et de qui était qui. Cela m'a particulièrement gênée durant la première moitié du roman car malheureusement on est vite lancé dans le sujet et il n'y a que peu d'allusions ou de retours en arrière sur ce qui s'est passé dans la saga précédente.
J'ai également été gênée durant tout le premier tiers du roman car l'action peine un peu à se mettre en place. Quelques lenteurs sont présentes et avec les difficultés que j'avais à resituer le récit dans la chronologie de la saga précédente, cela ne m'a pas aidé à vraiment m'immerger complètement dans ma lecture. C'est pour moi le gros bémol de cette lecture et ce qui m'a fait passer à côté du coup de coeur.
Pour le reste du récit, j'ai retrouvé avec plaisir la patte de Gail Carriger. L'ensemble est complètement loufoque, très très drôle, plutôt palpitant (la deuxième partie du roman se dévore comme une bonne baguette chaude) et so british ! Du très bon Carriger !
Pour ce qui est des personnages, là encore une très bonne surprise. Je m'étais beaucoup attachée aux personnages de la saga originelle et j'avais un peu peur de ne pas réussir à accrocher autant à cette nouvelle génération et en fait je les ai trouvé très attachants. Petit bémol, le seul personnage pour qui j'ai des réserves, c'est l'héroïne : Prudence. Pour moi, elle n'a pas le charisme de sa mère et même si c'est un personnage plaisant, je suis loin de l'apprécier autant qu'Alexia.
En revanche, gros coup de coeur pour les personnages secondaires qui ont su conquérir mon coeur tel un pot de glace Häagen-Dazs au caramel beurre salé (oui, j'écris cette chronique avec l'estomac creux, je crois que ça commence à se voir !). Un peu burlesques, complètement décalés, très bien caractérisés, ils sont terriblement attachants et j'avoue que j'attends avec impatience de les voir évoluer.
Quelques notes enfin sur le style d'une de mes auteures favorites. Encore une fois, j'ai été conquise même si j'avoue que j'ai regretté un certain manque de rythme parfois. Mais l'ensemble se lit très bien. Le style est fluide mais néanmoins travaillé. L'ironie et le sarcasme sont encore une fois bien présents dans ce roman, ce que j'ai apprécié. Autre aspect de la plume que j'aime beaucoup, c'est le fait que Gail Carriger arrive à transporter ses lecteurs là où elle le souhaite et quand elle le souhaite. Personnellement, je me voyais au côté des personnages dans les Indes de l'époque du règne de la reine Victoria. C'est une vraie réussite de ce côté-là.
Prudence fut une lecture très sympathique. Je n'ai pas autant aimé que la série précédente mais ce fut néanmoins avec plaisir que j'ai découvert cette nouvelle génération de personnages et je suivrai la suite de leurs aventures avec autant de délectation.
Le protocole de la crème anglaise. Tome 1. Prudence de Gail Carriger
Titre VO : The custard protocol, book 1: Prudence
Steampunk - Editions Le livre de poche - 544 pages
Où l'acheter : Prudence
D'autre(s) roman(s) de cette auteure chroniqués sur le blog :
Le protectorat de l'ombrelle. Tome 1. Sans âme
Le protectorat de l'ombrelle. Tome 2. Sans forme
Le protectorat de l'ombrelle. Tome 3. Sans honte
Le protectorat de l'ombrelle. Tome 4. Sans coeur
Le protectorat de l'ombrelle. Tome 5. Sans âge
The finishing school. Book 1. Etiquette & Espionage