8 Mai 2017
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.
C’est grâce au challenge « Cold Winter » que j’ai sorti ce livre de PAL. Je n’en n’avais entendu que du bien, voire du très très très bien et j’étais curieuse de découvrir ce qui semblait être une petite pépite à la française. Finalement, j’ai ouvert le livre, je l’ai dévoré mais je ne suis pas certaine de l’avoir aimé.
Parlons d’abord de l’histoire. Christelle Dabos nous conte l’histoire d’Ophélie. Conservatrice du musée de l’arche d’Anima, elle est aussi ce que l’on appelle une « Passe-miroir ». Elle peut voyager à travers les miroirs. Elle est aussi considérée comme la vieille fille de la famille. Aussi quand un homme venu de la Citacielle, du Pôle, devient son fiancé, elle n’eut pas d’autre choix que d’accepter de le suivre et de quitter sa maison pour entrer dans un monde glacial et dangereux.
Alors que dire de cette lecture ? Hum…Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par parler de la plume de l’auteure, qui fut pour moi, une fabuleuse découverte. Ce fut vraiment l’aspect du roman qui m’aura scotché, qui m’aura surprise et surtout que j’ai adoré. J’ai eu un véritable coup de cœur pour le style de Christelle Dabos. Poétique, lyrique, travaillée, sa plume est vraiment fabuleuse. Pour tout dire, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été autant enthousiasmé par le style d’un auteur !
Malheureusement, la plume de Christelle Dabos est ce que j’ai le plus apprécié dans le roman et peut-être même le seul aspect du roman qui aura su vraiment me plaire. Le récit en lui-même est plaisant mais souffre cruellement de longueurs. C’est trop long, beaucoup trop long à mon goût, d’autant que finalement, il ne se passe pas tant d’évènements que cela dans ce premier tome. L’ensemble du roman est finalement assez contemplatif et un peu répétitif, ce qui m’a quand même gêné. Je n’irai pas jusqu’à dire que je me suis ennuyée mais je n’étais pas des plus captivées non plus.
Je salue l’imagination de l’auteur, qui a su crée un monde et un univers riche et varié. Cependant, j’ai regretté le fait que finalement on n’apprenne que très peu d’éléments sur cet univers. Il y a beaucoup de descriptions, à mon sens, un peu inutiles – notamment sur les décors extérieurs – et finalement assez peu de développement de ce monde inconnu pour le lecteur. Je pense que l’auteure a voulu garder de la matière pour la suite des aventures d’Ophélie mais j’ai vraiment trouvé dommage ce manque d’information donné en amont aux lecteurs.
Enfin, en ce qui concerne les personnages. C’est sûrement le point le plus « négatif » ou tout du moins celui qui m’a le moins plu du roman. J’ai eu beaucoup de mal à éprouver de l’empathie envers eux et encore moins pour le personnage principal. Alors, don’t get me wrong, j’ai trouvé le personnage d’Ophélie bien pensé, bien caractérisé, bien écrit mais trop froide et distante. Les autres personnages m’ont fait à peu près le même effet. J’avoue qu’aucun n’a su me toucher ni me ressentir une quelconque émotion.
En bref, un roman porté par une plume magnifique mais qui souffre de quelques longueurs. Ce fut une lecture plaisante mais sans plus. Je lirai la suite mais si elle souffre des mêmes travers que ce premier tome, je pense que je m’arrêterai là.
La Passe-miroir. Tome 1. Les fiancés de l'hiver de Christelle Dabos
Jeunesse, Fantastique - Editions Gallimard - 591 pages
Où l'acheter : La Passe-miroir. Tome 1. Les Fiancés de l'hiver