11 Septembre 2017
En arrivant à Paname, les Allemands s’étaient rendu compte qu’une menace plus dangereuse qu’eux sévissait déjà. Alors, en accord avec leurs autorités, ils laissèrent ma famille, les Renoir, continuer leurs petites affaires. Je vais vous dire : cela aurait été plus simple si j’avais dû zigouiller des rongeurs et encore… j’en avais horreur. Bon, je ne vais pas vous mentir plus longtemps, je déteste toutes les bestioles, qu’importe l’espèce animale. Sauf que la plus terrible de toutes, celle que je traquais chaque nuit demeurait mon pire cauchemar. Mais voilà, l’honneur de la famille restait ma priorité. Si bien que même si j’avais le trouillomètre à zéro, je devais quand même braver mes peurs en affrontant mon ennemi juré : le vampire.
Cela faisait quelques temps déjà que je voulais lire cette saga. Je l’avais repéré depuis des années et mis de côté pour l’acheter plus tard. Finalement, en feuilletant ma wish-list et en la faisant matcher avec le catalogue de ma bibliothèque municipale, je me suis aperçue que je pouvais l’emprunter et ce fut chose faite. Rétrospectivement, je suis contente de l’avoir emprunté plutôt qu’acheté car je ressors de ma lecture extrêmement déçue. Explications à venir.
Aliette Renoir est la fille d’un très célèbre chasseur de vampires parisien. Le meilleur. Et comme son frère, elle suit les traces paternelles en se lançant, elle-aussi, dans la chasse aux vampires. Mais Aliette est froussarde et maladroite et n’effectue pas ce travail par vocation, plus par obligation. Un soir qu’elle se lance à la poursuite d’un vampire dans une ruelle, elle trébuche et s’empale sur son pieu. Elle risque d’y rester. Pourtant, elle se réveille quelques heures plus tard bien vivante…Ou tout du moins, c’est ce qu’elle croit.
J’ignore ce qui m’a le plus gêné durant ma lecture : l’héroïne absolument imbuvable et insupportable, le manque de profondeur du récit, sa rapidité, ou bien le fait que j’ai eu l’impression de lire une fanfiction ? Bref, vous l’aurez compris, ce ne fut pas la lecture du siècle en ce qui me concerne.
Commençons déjà par parler de l’histoire en elle-même. Outre le fait que j’ai trouvé le récit beaucoup trop court, l’ensemble manque cruellement de profondeur et de réalisme (bien sûr quand je parle de réalisme, je pense plutôt à la crédibilité du récit, car à partir du moment où on part sur du roman fantastique, on n’est plus vraiment dans du réalisme pur et dur). Soyons honnête et là je suis désolée mais je vais devoir rentrer dans les détails et spoiler un peu : une femme qui a été éduquée tout sa vie à détester les vampires et à les tuer, arriverait, tout en gardant son sens de l’humour, à accepter, en moins de quelques jours, sa nouvelle condition de vampire et à faire des galipettes (alors qu’elle n’avait jamais eu de petits copains avant) avec son créateur…Bref, je n’y ait pas cru une seule seconde.
De même, concernant l’intrigue policière, là encore déception. Pour tout avouer, tout est tellement confus et peu développé que je n’ai réussi à saisir les tenants et les aboutissements de ces enquêtes pour meurtres. Là encore, c’est trop rapide, pas assez construit et de fait la lectrice que j’étais a eu beaucoup de mal à se repérer et pour tout dire à être captivée par l’intrigue du roman. Ce qui est bien dommage d’ailleurs, car l’univers mis en place par l’auteure ainsi que l’idée de départ sont pour le moins très intéressants mais desservis par ce manque de détails et de clarté.
Pas de surprise en ce qui concerne les personnages non plus. Je ne les ai pas aimés et je pense même que c’est que j’ai le plus détesté durant ma lecture. L’héroïne n’a absolument aucun charisme et est tout bonnement insupportable. Vraiment, je crois que j’ai rarement vu de personnage qui m’était aussi antipathique. Pour moi, c’était trop, trop, trop. Trop de dérision, trop de mise en avant de ce personnage au point d’en écraser les autres, trop d’humour au ras de la ceinture, bref Aliette est un personnage too-much pour moi. Mais ceci dit, je veux bien admettre qu’avec elle, ça doit être tout l’un ou tout l’autre. Soit on l’adore, soit on a déteste. Bon, ben moi, je la déteste. Dommage car les autres personnages, notamment masculins, sont plutôt bien dépeints et attachants (notamment Sytry, qui est très intriguant).
Quelques notes enfin sur la plume de l’auteure. C’est indéniable que le roman se lit vite. Cécilia Correia a su y apporter beaucoup de rythme avec énormément de péripéties et de retournements de situation. Mais dans l’ensemble l’humour était trop présent au détriment du reste et comme en plus, je n’ai pas vraiment trouvé ça drôle, ben…Je me souviens avoir lu un autre roman de cette auteure il y a deux ans et j’avais beaucoup aimé, d’où ma déception concernant cette saga.
En bref, je n’ai pas aimé ce premier tome des aventures d’Aliette Renoir. L’héroïne est insupportable et prend trop le dessus sur le récit et les autres personnages. Néanmoins, je pense que je lirai la suite (oui, je dois être un peu maso sur les bords) parce que certains éléments de l’arc narratif m’ont interpellé et j’aimerais connaitre le mot de la fin.
Les aventures d'Aliette Renoir. Tome 1. La secte d'Abaddon de Cécilia Correia
Bit-Lit - Editions Rebelles - 301 pages
Où l'acheter : Les Aventures d'Aliette Renoir, Tome 1 : La secte d'Abaddon
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La Guilde du Nord. Tome 1. Genèse