29 Mars 2018
Six prétendantes d’un côté. Six prétendants de l’autre. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour. Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter.
Cela faisait un moment que j'avais envie de découvrir cet auteur et en particulier cette saga qui semble faire le buzz partout sur la blogosphère. Cette année, à Montreuil, je me suis donc acheté les deux premiers tomes (que je me suis fait dédicacer en plus) et j'ai commencé le premier tome samedi soir...Je l'ai terminé le dimanche dans l'après-midi. Si je suis tout à fait honnête, cela faisait uns sacré bout de temps que je n'avais pas dévoré un livre comme je l'ai fait avec Phobos. Certes, ce n'est pas un coup de cœur mais néanmoins une lecture addictive et passionnante.
Léonor, surnommée Léo, est la seule française sélectionnée pour le programme Genesis, sorte de croisements en une émission de télé-réalité et un programme de conquête spatiale. Le principe : six garçons et six filles enfermés dans deux capsules spatiales qui voguent vers Mars et qui, pendant cinq mois, vont devoir faire connaissance en se voyant à travers une vitre pendant six minutes. Le tout sous les yeux des spectateurs restés sur terre. Mais les passagers du Cupido sont loin de s'imaginer ce qui les attend.
Victor Dixen maîtrise parfaitement son récit et cela se voit. Le lecteur est tout de suite happé dans l'histoire et se prend au jeu sans même s'en apercevoir. Pour être honnête, je ne pensais pas aimé autant et cela faisait longtemps qu'un roman de science-fiction ne m'avait pas autant conquise. Certes, l'histoire n'est pas exempte de défauts, on notera notamment un sacré problème de rythme et pas mal d'arcs narratifs plus ou moins prévisibles, mais dans l'ensemble on ne peut s'empêcher de tourner les pages à une vitesse folle.
J'ai apprécié l'univers mis en place et le thème abordé par l'auteur. Sous couvert de littérature jeunesse, Phobos soulève le débat de ce que les êtres humains sont prêts à faire pour de la télé-réalité (que l'on soit du côté spectateur ou acteur d'ailleurs) et j'ai apprécié la réflexion sous-jacente. De même, j'ai aimé le fait que Victor Dixen prenne le temps de poser les bases de son univers et même d'offrir aux lecteurs des schémas afin de s'y retrouver plus facilement (pour ma part, ils m'ont bien aidé à me repéré dans le récit).
Là où j'ai été moins séduite, c'est en ce qui concerne les personnages. Si les personnages qui gravitent autour des passagers du Cubito sont bien caractérisés, avec beaucoup de caractère et de relief, ce n'est pas franchement le cas des adolescents. Je les ai trouvé un peu lisses et ternes. Finalement, je ne les ai pas trouvé si développés que cela (mais à la fois, on est sur un premier tome, donc je me dis que ça devrait venir) et cela m'a un peu gêné durant ma lecture. J'attends de voir ce que la suite me réserve en ce qui les concerne mais pour le moment, je ne suis guère séduite. Cependant, j'ai apprécié le très bon cliffhanger des derniers chapitres qui annonce un second tome qui débutera sur les chapeaux de roues.
Enfin quelques notes sur le style de l'auteur. Comme je l'ai déjà indiqué, le roman se lit extrêmement vite. Le style est, somme toute, assez banal mais très captivant. Et pourtant, je me suis bien rendue compte durant tout le roman que finalement, il n'y suis passe pas grande chose (d'où les problèmes de rythmes dont je parlais précédemment) et pourtant, par je ne sais pas quel miracle, Victor Dixen arrive à nous faire tourner les pages sans aucune difficulté et je dirai même avec un peu de fébrilité. Le style est simple mais plutôt percutant. Il fonctionne bien et pour le coup, je n'en demandais pas plus !
Phobos est un très bon premier volet du saga de science-fiction qui promet de belles heures de divertissement à ses lecteurs. Le récit est prenant, l'univers mis en place fonctionne bien. Dommage que les personnages soit un peu trop ternes. En tout cas, il me tarde de lire la suite.
Phobos. Tome 1 de Victor Dixen
Young-Adult, Science-Fiction - Editions Robert Laffont - 433 pages
Où l'acheter : Phobos. Tome 1