Depuis des mois, ce livre me tentait. Je l'avais repéré sur des blogs anglophones et francophones et les avis, plutôt divergents sur ce roman, m'intriguaient. Aussi, un jour que je me sentais particulièrement faible et vulnérable, j'ai cedé au besoin vital de m'acheter un livre pour me remonter le moral, et poussée par les copines tentatrices bloguesques (Jess, Tiboux, elles seront se reconnaitre !), je me suis offert ce 1er tome ! (Hum avez-vous lu comment j'essaye lâchement de me déculpabiliser ?) Je me suis donc jetée à corps perdu (et c'est le cas de le dire) dans cette lecture. Finalement, je suis ressortie très satisfaite de ce roman et je lirai la suite avec plaisir, même si cette lecture ne correspondait pas forcement à ce à quoi je m'attendais !
Premier constat : L'amant ténébreux n'est pas aussi "sexy" que prévu. Dans toutes les chroniques peu élogieuses que j'avais pu lire, cet élément des critiques qui disait que les scènes de sexe étaient trop présentes était mis en avant. Or, force me fut de constater que je n'ai pas trouvé ces scènes trop nombreuses, ni trop choquantes comme j'avais pu le lire. A un moment, je me suis même dis qu'il y avait tromperie sur la marchandise quand, au bout de la 100e page, je n'avais pas vu l'ombre d'une fesse nue se balader entre les pages ! (Bon alors, qu'on soit bien clair, je ne dis pas non plus que ce livre est à mettre entre toutes les mains, hein...). Au contraire des critiques, moi, j'ai trouvé ces scènes très sympathiques, bien intégrées au roman et surtout bien travaillées. Un bon point d'ailleurs car cet aspect du roman est, à mon avis, plus important qu'il n'y parait vis-à-vis de la romance déjà mais aussi du développement des personnages.
Deuxième constat : L'histoire n'est pas aussi superficielle que ce que j'avais pu lire et est même plutôt addictive. Alors certes, le récit est un peu prévisible mais on ne lit pas la confrérie pour son scénario (à mon avis) mais plus pour sa romance. Là-dessus on ne peut qu'affirmer qu'elle est très réussie ! Le lecteur est véritablement entraîné dans ce tourbillon amoureux et on ne peut s'empêcher de tourner le plus rapidement possible les pages pour savoir comment va se terminer l'histoire de Kolher et Beth.
Mais au delà du récit, ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman, c'est la mythologie vampirique mise en place. Sans être trop complexe (et en parlant de ça, l'auteure a eu la bonne idée de mettre à disposition au début du roman un petit lexique bien utile parfois !), elle met en place un univers un peu différent de ce que l'on peut lire d'ordinaire dans la bit-lit (je pense notamment à la création de la confrérie, au fait que les vampires ne se nourrissent pas d'humains mais d'autres vampires, aux méchants de l'histoire - ohhhh que je ne les aime pas ceux-là ! Je ne sais pas pourquoi mais je les trouve particulièrement flippant). Autre bon élément du roman, c'est son rythme. J.R Ward ne laisse pas une seule minute de répit aux lecteurs et chaque chapitre nous réserve son lot d'actions ou de rebondissements. Le roman, qui fait quand même un peu plus de 500 pages écrits tout petit, petit, se lit tout seul !
Troisième constat : Les personnages sont d'enfer ! Vous m'excuserez de ce petit écart de langage mais j'ai vraiment eu un petit coup de coeur pour Kolher et ses frères. J'ai moins aimé les personnages féminins car je les ai trouvé très passives mais les personnages masculins sont particulièrement bien réussis ! Je me suis dis "ça, ce sont des hommes, des vrais !". Non parce que, je ne sais pas pour vous, mais moi j'en ai plus qu'assez de voir ces portraits d'hommes un peu éfféminés et trop sentimentaux dans les romans ! Ici les hommes sont forts, beaux et virils à faire frémir n'importe qu'elle minette qui passerait à côté d'eux (et moi la première !). De plus, on sent que ceux sont des hommes torturés, avec un lourd passé, et moi, j'adore les hommes avec une belle part d'ombre, un secret noir, et qui luttent pour rester du bon côté de la force (oup, je m'égare un peu là !). Bref, j'ai été séduite par les mâle de la confrérie et ça tombe bien, car d'après ce que j'ai saisi, chaque tome de la saga se focalise sur un membre de la confrérie ! Yeahhh !
Quatrième et dernier contast (parce que là, ma chronique commence à devenir très longue) : Mais qu'est-ce que c'est que ce style ? J'avoue être restée très perplexe devant l'écriture de ce premier tome où, outre le fait que le traducteur (ou est-ce l'auteure ? Si quelqu'un a lu le roman en VO, il pourra peut-être me dire si le style est aussi particulier en anglais) ne connaisse pas le rôle de la négation, et ça, ça m'a vraiment dérangé (certaines phrases sont absolument incompréhensibles - mais la qualité de traduction chez les éditions Milady est vraiment inégale donc ce constat ne m'étonne pas beaucoup !), je devais aussi m'y reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir bien saisir le sens de certaines phrases. Et ça, c'est vraiment dommage, car si on sent que la plume de J.R Ward n'a rien d'exceptionnelle, elle n'en reste pas moins agréable à lire, or là, ma lecture fut quelques fois assez difficile, ce qui me fait sérieusement me demander si je ne vais pas lire la suite en anglais, pour me faire ma propre idée sur ce style.
L'amant ténébreux est un premier roman qui annonce bien le ton de la saga : sexy, passionnant, exaltant. On prend beaucoup de plaisir à le lire et dès qu'on l'a terminé, on n'a qu'une envie, se jeter sur la suite !
La Confrérie de la dague noire. Tome 1. L'Amant ténébreux de J.R. Ward
Titre VO : Black Dagger Brotherhood, book 1 : Dark Lover
Bit-lit, Romance - Editions Milady - 559 pages
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