Attention Spoilers très probables sur les tomes précédents.
Il ne m'aura pas fallu longtemps pour me jeter sur la suite de cette saga, qui fait passer mon cœur par toutes sortes d'émotions. Et puis, il faut dire aussi que la fin du tome 3 est tellement palpitante que je savais que je ne pourrais pas me retenir très longtemps avant de lire la suite. J'attendais beaucoup ce tome, je l'avoue, car j'ai été tellement enthousiasmée par le précédent que je trépignais en commençant la lecture. Et que dire si ce n'est qu'à nouveau j'ai littéralement dévoré ce roman, que je me suis régalée, que je dois me faire violence pour ne pas me jeter tout de suite sur le tome suivant et que paradoxalement, je ressors quand même un poil déçue par ma lecture. Alors don't get me wrong, il y a de très très bons éléments dans Promesse de sang, mais certains point m'ont un peu gêné.
La fin du troisième tome de Vampire Academy avait marqué un tournant dans la saga. C'est la fin de l'insouciance, la fin de l'innocence et surtout le début d'une rébellion dans l'esprit de Rose. Pour la première fois (et j'ai envie de dire, il était temps), elle décide de se faire passer avant sa meilleure amie Lissa. Car Rose traverse probablement la période la plus difficile de sa vie. Dimitri, l'homme de sa vie, a été transformé en Strigoï lors de la dernière attaque de ces vampires maléfiques et conformément à son souhait, Rose veut à tout prix le retrouver...pour le tuer.
Commençons tout de suite par ce qui m'a le plus gêné dans le roman : les longueurs et le côté prévisible de l'intrigue. Je dois avouer que si l'ensemble est bien mené, bien rythmé et que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde en lisant ce roman, j'ai quand même regretté que la première partie (avec la venue de Rose en Sibérie et sa rencontre avec la famille de Dimitri) soit un peu longue et surtout répétitive. Il faut attendre presque les deux tiers du roman pour que l'intrigue principale du tome s'enclenche véritablement et cela m'a un peu embêté. Du reste, comme je l'ai indiqué, j'ai regretté une certaine prévisibilité dans certaines révélations (Spoilers : Honnêtement, qui n'avait pas deviné que Abé était en fait Ibrahim, le père de Rose, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure ou que Dimitri n'était pas vraiment mort à la fin ? ). De fait, je n'ai pas terminé ma lecture comme avec le tome précédent, c'est-à-dire frustrée, captivée (et un peu dégoutée, il faut bien le dire aussi) et trépignant de rage devant un tel cliffangher.
Néanmoins, il faut porter au crédit de l'auteure qu'elle nous livre un roman particulièrement réussi, notamment en terme de caractérisation des personnages. A part Lissa, qui reste fidèle à elle-même (c'est à dire agaçante, ennuyeuse et puérile, mon dieu, plus ça va, plus j'ai envie de la baffer...littéralement....de la baffer), les autres personnages deviennent beaucoup plus matures, en particulier Rose. Dans ce roman, on la voit lutter contre elle-même, contre son amour pour Dimitri, son addiction à ses morsures, lutter pour accomplir la promesse qu'elle lui avait faite, lutter pour ne pas sombrer dans la folie et cela est fortement plaisant à lire. J'entends déjà Caro jubiler mais bon, je me lance, je commence à trouver Adrian fortement agréable. Son côté mauvais garçon évolue (dans le bon sens du terme) et on le sent plus investi dans ses amitiés, plus mature et de fait beaucoup plus intéressant. La même chose est également valable pour Christian (que je n'appréciais pas plus que cela dans les tomes précédents). Mais ma plus grand surprise question personnages fut Dimitri. Je n'arrive pas à croire ce que l'auteure a réussi à en faire. Et d'un sens, je trouve ça fort culotter de la part de Richelle Mead d'offrir à ses lecteurs un personnage qui devient antipathique, prétentieux et égoïste, bref, l'opposé du Dimitri que l'on a appris à connaître et apprécier. Et tout le long de ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de soupirer de frustration, parce que ce Dimitri ne me plait pas (forcément) et que je n'arrive pas à croire que l'auteure a pu lui faire ça à lui et à nous lecteurs.
On notera également une évolution dans le monde crée par Richelle Mead avec l'apparition de nouveaux personnages avec de nouvelles fonctions (j'ai énormément apprécié Sydney et j'espère qu'on la reverra dans la suite !) ainsi qu'un approfondissement de l'univers que l'on connaissait déjà, notamment concernant les différents pouvoirs que possède les Moroi. Petit à petit, on sent que les petits infos que l'auteure a disséminé ça et là prennent de l'importance et s'associent pour former un univers riche, complexe et captivant.
Promesse de sang fut une lecture des plus plaisantes. Un peu en dessous du troisième tome de la série, mais Richelle Mead a fait un pari risqué en changeant radicalement certains de ses personnages et ça marche du tonnerre. Malgré quelques longueurs, ce fut une lecture captivante, sombre et addictive.