Read, write and have fun
3 Juin 2014
La rencontre de Cendrillon avec le Prince Charmant ne s'est passé aussi bien qu'elle ne l'espérait. Alors qu'elle attendait le prince à la fête qu'il organisait, elle se rend compte qu'il a disparu. Après avoir vadrouillé quelques temps dans les couloir du château, elle le découvre dans une chambre à l'étage en train “festoyer” avec une autre femme. En pleurs, elle fuit le château et décide de rentrer chez elle. Sur la route, elle rencontre une jeune femme d'une beauté exotique troublante qui lui propose de la ramener chez elle.
Comme je l'ai déjà indiqué plusieurs fois au cours de mes derniers billets livresques, j'ai envie de lire des histoires romantiques entre femmes et force est de constater que malheureusement ça ne courre pas les rues. Or en fouillant un peu sur le net pour remplir mon kindle, je suis tombée sur cette nouvelle saphique gratuite. Bingo, je me suis tout de suite dis que ça pourrait être une lecture plaisante à chroniquer pour le rendez-vous du premier mardi c'est permis de Stephie. Et après lecture...euh comment dire, j'ai bien ri tout le long de ma lecture, celle-ci n'a rien de romantique, et est plutôt ridicule du début à la fin. Surtout la fin d'ailleurs, mais je vais y revenir.
Ne vous attendez donc pas à une chronique dithyrambique chers lecteurs car pour moi cette lecture est une véritable blague. Passez votre chemin si vous avez quand même envie de découvrir cette formidable nouvelle de votre plein gré car j'ai l'intention de spoiler l'histoire (si on peut vraiment appeler ça une histoire) de la première à la dernière page . Vous êtes prévenus (fuyez pendant qu'il est encore temps! )
Cendrillon (cette idiote ! Pardon, ça m'a échappé mais bon, c'est pas ma faute si elle est pas bien dégourdie la pauvre fille) cherche désespéramment son prince dans toute la foule venue assistée au bal royal. Elle a chaud, très chaud et attend impatiemment de se retrouver seule avec le prince pour pouvoir laisser libre cours à ses pulsions sexuelles. D'autant que ce n'est pas comme si ils ne se connaissaient pas ; il l'a emmené dîner et lui a déjà acheté plein de jolies fringues et chaussures (C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à tiquer car plusieurs fois, on nous mentionne que c'est le grand bal classique où elle est venue grâce à sa marraine la bonne fée et pourtant, on nous sous-entend que le prince et Cendricon, pardon Cendrillon aurait déjà eu quelques rendez-vous avant le bal ? Première incohérence et c'est loin d'être la dernière). Donc voilà, pour résumer Cendrillon elle envie de pécho et de devenir princesse pour arrêter de récurer les toilettes de sa belle-mère. (et on la comprend franchement!). Et puis bon, comme le prince lui fait pas mal d'effets, dixit ses sous-vêtements trempés, ben c'est tout bénef' !
Cendrillon finit par retrouver son prince dans une des chambres du palais...en train de fourrager rageusement le derrière d'une autre jeune femme. Malheur, sacrilège ! Lui qui lui faisait encore des déclarations enflammées moins d'une heure auparavant est en train de prendre du bon temps doggy style avec une pouffe. Cendrillon est dévastée et fuit le palais. (Et c'est là que ça commence à se gâter...et aussi que j'ai commencé à rigoler).
Donc Cendrillon fuit le château mais comme son carrosse va bientôt se retransformer en citrouille et qu'elle n'a pas envie d'emprunter un véhicule au prince (pfff, aucun classe cette Cendrillon, moi je lui aurait piquer un carrosse et je l'aurais revendu en pièces détachées...), elle décide de marcher ou plutôt de courir dans les rues boueuses comme une âme en peine. Bon finalement pas – trop – folle la fille, avec ses souliers en verre (apparemment offerts par le prince, oui, je commençais sérieusement à ne rien comprendre moi aussi), c'est pas pratique de courir alors elle les enlève et finit par marcher pieds nus (le truc super logique, elle aurait pu aussi tout simplement marcher avec ses chaussures mais bon, visiblement, elle a pas grand chose dans la cervelle la pauvre).
Et là, dans la noirceur de la nuit, elle entend un délicat klaxon (non, ce n'est pas Oui Oui et son taxi magique venue la ramener chez elle – mais ça aurait pu être drôle), se retourne et tombe nez-à-nez avec une femme sur un vélo (anachronisme bonjour !). La nouvelle venue est d'une beauté exotique envoûtante et Cendrillon se dit que « son père noir et sa mère blanche avait fait un travail magnifique en mettant cette créature au monde » (D'une, comment Cendrillon sait-elle tout ça sur cette jeune femme alors qu'elle ne l'a jamais rencontré auparavant ? De deux, « Créature » ? Really ?!). Elle sent la noix de coco, a une peau caramel et des cheveux afro (Mais bien sûr! Hello clichés!) et tout de suite, elle propose à Cendrillon de la ramener chez elle car il fait froid et noir dehors (ben oui, c'est la nuit j'ai envie de dire!) et que Cendrillon est magnifique (le rapport ?). Cendrillon accepte, monte sur la selle du vélo (qui est chaude, l'auteure insiste bien sur ce point, pourquoi, je ne sais pas...) et passe ses bras autour de la taille de la jeune femme dont on finit par apprendre le prénom : Olivia. A cause ou grâce au mauvais état de la route et aux soubresauts du vélo, Cendrillon en profite pour peloter Olivia et ça la rend tout chose !
Elles arrivent dans la chambre de Cendrillon et comme cette dernière est toute sale, elle décide de se faire couler un bain. Ce à quoi Olivia répond :
« I'm kind of hot myself. Do you mind if I come in with you and splash a bit of water on my face ? » / « J'ai un peu chaud aussi. Est-ce que ça te dérange si je rentre dans le bain avec toi pour m'asperger d'un peu d'eau ?
Je ne sais pas pour vous mais moi, ça m'a tout de suite fait penser à la pub pour les kinder bueno, vous savez quand la voisine un peu intrusive s'incruste chez la personne pour manger le dernier kinder. Bon là, c'est pareil, sauf que c'est une autre sorte de kinder qu'elles vont manger si vous voyez ce que je veux dire (and of course you do !).
Malgré le choc initial, Cendrillon se laisse se déshabiller par Olivia et cette dernière commence doucement à la caresser. En soit, je n'ai pas grand chose à reprocher aux scènes hot de la nouvelle. Ce sont probablement les seuls éléments à peu près positifs que j'ai pu en retirer. Elles sont passionnelles et plutôt bien écrites. Néanmoins, on notera le talent de l'auteure pour les comparaisons et les phrases un peu WTF avec ces très bels exemples (moi, j'ai beaucoup ri) :
« Her little pussy was roomy, but cozy on the inside » / « Son petit vagin était étroit mais très confortable à l'intérieur ».
«Olivia's hair was natural [...] » / « Les poils d'Olivia étaient naturels » (Là, j'ai tiqué. Aurais-je été garder dans l'ombre ? Ne m'aurait-on pas mis au secret d'une des plus grandes découvertes scientifiques ? Les poils pubiens peuvent-ils être non-naturels ? Si oui, cela veut dire qu'il existe des perruques pour pubis, des postiches pour entrejambes ? Mon dieu!)
Anyway, Cendrillon et sa compagne s'en donnent donc à cœur joie, d'abord dans le bain (alors moi je suis toujours admirative des auteurs qui osent les scènes de sexe dans le bain parce que dans mon imagination, ça donne toujours quelque chose d'horrible : des corps se contorsionnant et des fesses qui font « bouchons » à l'arrière de la baignoire. Non, je ne suis pas bizarre!), puis, sur la paillasse, Oui sauf que les deux jeunes filles ne sont pas du tout discrètes et que bientôt les sœurs de Cendrillon viennent frappés à la porte pour voir ce qui se passe. Après avoir inventé quelques excuses bidons pour les éloigner, les deux amantes reprennent leurs petites affaires. Sauf que là, c'est la belle-mère qui débarque et tombe sur les deux jeunes filles nues sur la paillasse, Cendrillon à genoux et Oliva, la tête entre ses fesses. Et c'est là que ça commence vraiment à partir en sucette (oui oui, pire qu'avant).
Horrifiée, la belle-mère ordonne à Cendrillon d'aller s'enfermer dans la cave et commence à la traîner de force hors du lit. Sauf que ça ne plait pas à Super Olivia, qui attrape fermement la belle-mère et lui envoie un coup de poing si monumental qu'elle en tombe évanouie au sol. Les deux sœurs débarquent et subissent le même sort que la mère. Cendrillon, comme un petit chien, suit et obéi aux ordres d'Olivia qui veut dépouiller les sœurs :
« Help me out. We are stealing these bitches' clothes ! This shit is hot and I want it ». / « Aide-moi. On va piquer leurs fringues à ces pouffes. Ces trucs sont cools, je les veux » (Vous noterez la finesse du ton employé).
Elles déshabillent donc les sœurs, leur piquent leurs vêtements, s'habillent avec (oui parce que en attendant, elles se baladaient toute nue dans la baraque, un détail!), dévalisent la maison en volant bijoux et argent et s'enfuient avec le carrosse de la belle-mère.
Elles retournent au château, s'y introduisent sans rencontrer le moindre garde et découvre le prince en pleine séance de « sport » avec deux filles. Olivia les chasse, ordonne au prince de s'installer sur le lit, ce qu'il fait allègrement, croyant que les deux femmes sont venues pour son bon plaisir et se laisse attacher au lit. Trop tard pour lui ; Olivia et Cendrillon (gone wild) l'habille en femme et lui lie les membres de tels manière qu'il deviendra probablement impuissant en moins de quelques heures (Mon dieu qu'elles sont vilaines!).
Là encore, elles piquent tout l'argent mais ne s'arrêtent pas là puisqu'elles s'amusent également à déféquer sur les tapis (si, si, c'est vrai...Vous en avez marre ? Moi aussi, heureusement, c'est bientôt la fin), verser du vin sur les peintures et briser les beaux vases.
Enfin, elles piquent deux chevaux et partent à l'aventure ! The End.
Pffff c'est enfin terminé ! Vous l'aurez compris, j'ai passé tout le long de ma lecture à me demander ce qui avait bien pu passer par la tête de l'auteure en écrivant ça ! Néanmoins, j'ai beaucoup ri (même si, je ne pense pas que c'était le but à la base) ! Je ne le recommande pas, à part si vous avez envie d'une bonne tranche de rigolade en un temps de lecture très court. Car oui tout ça se passe en moins de 34 pages !