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4 Juin 2017
Lucia, jeune et espiègle Vénitienne, se retrouve au milieu des flammes qui dévastent la modeste imprimerie familiale. Sous ses yeux, son père est enlevé par trois hommes armés. Qui donc se cache derrière ce crime ? La veille, la magnifique Isabella Rosselli, la plus rouée des espionnes de la cité des Doges, est venue faire reproduire une étrange gravure.
Lucia est décidée à percer cette énigme et à sauver son père. Dans une quête effrénée, elle s’immisce parmi les puissants, se mêle au bal des faux-semblants du carnaval, s’enfonce dans les arrière-cours des palais. Une Venise fascinante, oppressante, où le pouvoir se confond avec l’amour, où les étreintes succèdent aux duels et les baisers aux complots.
Dans ces bas-fonds de la cité lacustre, amis et ennemis avancent masqués. Lucia joue de ses charmes, de son épée, de son poignard aussi qu’elle porte au mollet. Elle ruse, croise le fer avec Giorgio Cornaro, le fils du doge, homme corrompu et dangereux, prête à tout pour découvrir la vérité sur cette gravure dont tous, à Venise, sont convaincus qu’elle recèle le secret du pouvoir absolu.
Quand j’ai eu l’opportunité de découvrir Les lionnes de Venise, nouvel opus de la très charmante Mireille Calmel, je ne vais pas vous mentir dear readers, j’ai sauté sur l’occasion ! J’adore Mireille Calmel depuis presque 15 ans. C’est indéniablement l’une de mes auteures françaises favorites et c’est toujours un plaisir que de savourer un de ses romans. Je vous le dis tout de suite, Les lionnes de Venise n’a pas fait exception à la règle et je me suis véritablement régalée avec cette lecture !
A Venise, en 1627, Guiseppe de Seva tient une petite imprimerie. Un jour, il reçoit la visite d’une courtisane qui lui demande une reproduction d’une estampe qui le fait immédiatement blêmir lorsqu’il y jette un regard. Car cette estampe ne lui est pas étrangère et elle a causé la ruine de son père lorsque lui-même n’était qu’un enfant. Il ne se doute pas, alors, que cette estampe marquera aussi un tournant dans sa vie et dans celle de sa fille chérie : Lucia.
Je ne vais pas trop m’épancher sur le récit en lui-même parce que je trouve que les lecteurs méritent de découvrir toute l’histoire des deux lionnes de Venise : Lucia Seva et Isabella Rosselli par eux-mêmes. Mais, de fait, j’ai retrouvé la marque de fabrique de Mireille Calmel dans cette histoire de femmes aussi palpitante que captivante. On ne s’ennuie pas un seul instant en lisant ce roman. Les péripéties s’enchaînent à un rythme effréné et le lecteur n’a le droit qu’à peu de repos entre chaque chapitre. De même, l’intrigue est riche, complexe et particulièrement intrigante. Un excellent point. Et que dire de cette fin, si ce n’est que – sans spoiler – on grogne de frustration en tournant la dernière page, rien qu’à l’idée qu’il va falloir attendre des mois pour pouvoir lire la suite des péripéties de Lucia et Isabelle.
Le seul petit bémol que j’ai pu noter concernant l’intrigue, c’est que j’ai eu un peu de mal à m’y repérer entre tous les personnages au début. C’est vrai qu’on est immédiatement jeté dans le bain et j’avoue que j’étais parfois un peu perdue. Néanmoins, au fil des pages, cette impression s’est nettement atténuée et je pense que pour les prochains tomes, cela ne s’en ressentira pas du tout.
Quelques notes sur les personnages, qui là encore, ont su me plaire dès le premier instant. J’ai toujours aimé le fait que Mireille Calmel offre, dans ses romans, de beaux portraits de femmes et c’est également le cas dans Les lionnes de Venise. La part belle est faite aux personnages féminins et l’auteure présente aux lecteurs un duo de femmes fortes, libres et conquérantes ! Les personnages masculins sont tout aussi réussis, bien qu’un peu plus ambigus. On ne sait pas vraiment sur quel pied danser avec eux et certains nous réservent même de très belles surprises ! Cependant, je n’ai eu aucun mal à éprouver de l’empathie pour eux. Ils sont vraiment tous attachants à leur manière et j’ai hâte de les retrouver dans leurs nouvelles aventures !
Je tire une nouvelle fois mon chapeau à Mirelle Calmel car je trouve qu’elle a un talent de conteuse absolument formidable. Je n’ai pas eu la chance d’aller à Venise mais je m’y voyais littéralement. J’ai été transportée dans cette ville au début du 15ème siècle. Tout y était : les décors, les lieux, les costumes…Et que dire de tous ces petits mots en italiens disséminés un peu partout dans le roman et qui apportent encore plus de cachet et d’authenticité à l’ensemble. De même, j’ai trouvé le côté « capes et d’épées » du roman très réaliste et très vivant. Cela apportait beaucoup de rythme au roman, qui, du reste, n’en manquait pas grâce à la plume de l’auteure : une plume vivace, travaillée et chantante.
Les lionnes de Venise fut une lecture addictive et complétement dépaysante. L’espace de quelques centaines de pages, je me suis retrouvée plongée dans la Venise de la Renaissance aux côtés de personnages touchants et captivants. Je n’ai pas vu le temps passer et j’ai terminé ce roman plus vite que je ne l’aurais voulu.
Mireille Calmel nous prouve une fois de plus que ses romans historiques sont des véritables petites pépites et je ne peux que vous encourager à vous jeter sur ce roman !
Les lionnes de Venise. Tome 1 de Mireille Calmel
Roman historique - XO éditions - 345 pages
Où l'acheter : Les Lionnes de Venise. Tome 1
D'autre(s) roman(s) de cette auteure :
Le lit d'Aliénor
Le chant des sorcières. Tome 1
Le chant des sorcières. Tome 2
Le chant des sorcières. Tome 3