Read, write and have fun
21 Mars 2019
En Angleterre, de nos jours. Poppy Wyatt est au bord de la crise de nerfs : elle vient de perdre sa bague de fiançailles, celle qui est dans la famille de son fiancé Magnus depuis plusieurs générations. Et pour couronner le tout, on vient de lui dérober son portable. Juste au moment où elle envisage la fuite à l’étranger, elle découvre dans une poubelle un téléphone. Miracle ! Enfin pas si sûr… Car ce portable appartient à l’assistante d’un dénommé Sam qui n’a pas l’air de saisir l’urgence de la situation. A force de supplications, Poppy réussit à le persuader de lui laisser ledit téléphone. C’est juré, c’est l’affaire de quelques heures, et elle lui transmettra tous ses messages d’ici là. Sauf que bien entendu, toute cette affaire va rapidement tourner au vinaigre : impossible de retrouver cette foutue bague, la soirée avec les beaux-parents vire au désastre, Magnus n’est pas d’un très grand soutien et Lucinda, la très irritable wedding planner, est aux abonnés absents. Et puis, il y a ces messages étranges reçus sur le portable de Sam, qui laisseraient entendre qu’un complot se prépare contre lui dans sa propre entreprise. Poppy parviendra-t-elle à redresser la situation ?
Sophie Kinsella a toujours été une valeur sûre en ce qui concerne les lectures divertissantes. Pourtant cela faisait presque deux ans que je n’avais pas lu l’un de ses romans. Mes vacances m’ont permis d’avoir pas mal de temps libre et j’ai donc jeté mon dévolu sur ce roman, dont je ne connaissais pas forcement grand-chose mais dont le petit pitch de la quatrième de couverture me tentait beaucoup. Au final, c’est un roman que j’ai dévoré en moins d’une journée mais pourtant c’est un des romans de cette auteure qui m’aurait le moins séduite.
Poppy Wyatt est en panique totale. Elle a perdu sa bague de fiançailles et se marie dans moins de quinze jours. Lors de sa soirée d’enterrement de vie de jeune fille, ses camarades ont voulu toutes essayer la bague et malheureusement une alarme incendie s’est déclenchée et elle s’est retrouvée à l’extérieur de l’hôtel où se tenait sa fête, sans bague et sans qu’aucune de ses amies ne sache où elle se trouve. Pour couronner le tout, elle se fait voler son téléphone portable en pleine rue. Lorsque, quelques minutes plus tard, elle trouve un autre téléphone en parfaite condition de marche dans une poubelle à quelques pas d’elle, elle n’hésite pas et décide de se l’approprier. Après tout, s’il se trouve dans une poubelle, alors c’est que la personne qui l’a jeté n’en avait plus l’utilité.
Alors parlons déjà du récit en tant que tel. J’ai beaucoup apprécié le postulat de départ. Partager un téléphone entre deux personnes était une idée formidablement novatrice et qui aurait pu être source de nombreuses situations cocasses. Par ailleurs, le fait que l’on suive les deux personnages un peu chacun de leur côté m’a également beaucoup plu. Les deux intrigues, que ce soit l’histoire du mariage de Poppy et de sa relation avec ses beaux-parents ou celle de Sam, sont très captivantes et bien mise en scène. En revanche, j’ai été beaucoup moins séduite par le reste de l’histoire, notamment tout ce qui concerne l’histoire autour du travail de Sam. Tout ce pan de l’histoire plombait littéralement le reste (qui au demeurant était plutôt passionnant et bien développé). Certes, je comprends bien l’intérêt par rapport à l’histoire générale mais tout ce volet du récit aurait largement pu être tronqué d’énormément de passages et cela aurait pu emmener plus de légèrement à l’ensemble.
Concernant les personnages, là encore une bonne surprise. J’ai aimé le couple de héros. Poppy est une femme ouverte, optimiste – peut être un peu trop parfois – mais qui cache des blessures plus profondes dont l’auteure a su parler avec justesse. Sam m’apparaissait un peu antipathique au début et même s’il est loin d’être mon personnage masculin préféré de l’univers de Sophie Kinsella, il n’empêche qu’on ne peut finir que par l’apprécier. En tout cas, l’alchimie entre les deux héros fonctionnait bien et c’est ce dont j’attendais du roman donc pour ma part, le contrat est rempli. J’ai également apprécié les personnages secondaires même s’ils se confondent un peu les uns les autres (par exemple les deux collègues/amies de Poppy me sont apparues un peu trop semblables sur certains points).
Quelques notes enfin sur le style de Sophie Kinsella que j’apprécie toujours autant. J’ai lu son roman en version originale et franchement je le recommande à toutes les personnages qui veulent apprendre à lire en anglais de façon ludique. Le vocabulaire est simple, le style très « parlé » et le ton drôle et enjoué. Bref, un plaisir sans prise de tête à lire tranquillement durant les vacances !
I’ve got your number fut une lecture divertissante mais qui reste quand même dans les romans les moins bons que j’ai lu de cette auteure. C’est sympathique, ça fait le job sans aucun souci mais j’ai trouvé que le récit était plombé par des considérations tout autre que de la chick-lit (moi perso les histoires de politique, pots de vin et prise de pouvoir dans les entreprises, je m’en tamponne le coquillard !). En bref, un roman sympathique mais qui ne restera pas dans les annales.
Poppy Wyatt est un sacré numéro de Sophie Kinsella
Titre VO : I've got your number
Chick-Lit - Editions Bantam Press - 461 pages
Où l'acheter : Poppy Wyatt est un sacré numéro