Juste avant que la civilisation humaine soit presque entièrement éradiquée par une catastrophe biologique, un père emmène ses deux fillettes : Nanna et Fride, se cacher dans une vieille maison, isolée sur une île, dont le sous-sol a été transformé en bunker. Plusieurs années passent et les jeunes filles ne supportent plus d'être enfermées dans cet endroit. Grâce au périscope qui leur permet de voir l'extérieur du bâtiment, elles observent les alentours et décident de sortir, contre l'avis défavorable de leur père.
Bon déjà, ce qu'il faut savoir sur moi, c'est que les histoires de fin du monde et autre joyeusetés mettant en scène plein, plein de morts, ça me fait flipper et je n'en suis guère friande. Du coup, quand j'ai lu la quatrième de couverture, j'avais un peu peur de passer complètement à côté de cette lecture voire de ne pas aimer du tout.
Alors, pour être honnête, je ne peux pas vraiment dire que j'ai aimé cette lecture mais je n'ai pas détesté non plus. Le sujet m'a mis mal à l'aise pour tout dire. L'histoire en elle-même est assez simple. Le récit est travaillé et porté par une jolie plume (je vais y revenir) mais j'avoue que le thème du roman est pesant et même si la fin, ouverte, laisse présager un peu d'espoir, j'ai quand même eu une impression de pesanteur et de malaise qui ne m'a pas quitté tout le long du roman. Néanmoins, le roman est addictif, on se prend vite au jeu et je me suis surprise à tourner les pages à une vitesse folle pour connaître la fin des aventures des deux fillettes.
Ce qui m'a néanmoins gêné, c'est que l'auteur, que ce soit au niveau des personnages, de l'intrigue ou du cadre, choisit de rester dans le flou et de ne pas donner aux lecteurs que toutes les clés pour comprendre son roman. J'entends par là, qu'il y a très peu de développement de l'histoire des personnages, de l'histoire de la catastrophe, etc. C'est un parti pris, certes, de laisser le lecteur se faire sa propre opinion, sa propre vision du roman mais personnellement, j’apprécie d'avoir un peu plus de matière quand je lis un livre.
Les personnages, comme je l'indiquais, sont bien dépeints mais peut-être un peu superficiels. Les deux sœurs sont mises en avant mais le reste des personnages est assez survolé, ce qui est dommage car certains, comme le père ou Oiseau auraient mérités un peu plus de travail et aurait apporté un peu plus d'émotion à l'ensemble du récit.
Quelques mots, enfin, sur la plume de l'auteur, qui est probablement ce que j'ai le plus apprécié dans le roman. Une plume poétique et imagée, très agréable à découvrir. Chapeau bas également, au traducteur car la traduction m'a l'air excellente !
Automne fut une lecture déconcertante. Très pesant, j'ai trouvé le récit addictif mais j'ai regretté un manque de développement de l'histoire et des personnages. Néanmoins, je recommande ce roman, ne serait-ce que pour la plume délicate de Jan Henrik Nielsen .