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19 Décembre 2010
Pauline, Petrova et Posy Fossil sont sœurs – toutes trois ont été adoptées alors qu’elles n’étaient encore que des bébés par leur grand oncle Matthew, un explorateur riche et excentrique…qui disparait peu après, les laissant aux soins de sa nièce Sylvia.
Les jeunes filles grandissent dans l’opulence et le confort jusqu’à ce que l’argent commence à manquer et que personne n’arrive à retrouver le grand oncle Matthew. Tout d’abord, Sylvia fait de sa maison une pension mais bientôt ce n’est même plus suffisant pour couvrir les dépenses de la famille. L’avenir s’annonce sombre pour les trois sœurs jusqu’à ce qu’elles aient une idée très inspirée : Pauline, Petrova et Posy vont devenir des artistes. Mais peu de temps après, les sœurs Fossils découvre qu’être une star n’est pas aussi simple qu’elles le pensaient.
Je voulais voir le DVD, que j'avais trouvé à prix vraiment très bas en Angleterre, mais comme je souhaitais lire le roman avant de visionner l'adaptation, j'ai donc acheté ce roman en VO - il n'a pas encore été traduit en français, le sera-t-il jamais ? - et je me suis lancée.
Piouffffffffffff, je ressors de cette lecture vannée et pas vraiment emballée. Moi qui suis pourtant vraiment bon public en ce qui concerne les ouvrages de jeunesse classique et j'aime beaucoup lire en VO (d'ailleurs, je suis passée dernièrement dans une période où je lisais essentiellement en français et j'ai constaté à quel point l'anglais me manquait), là, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et à prendre du plaisir à la lire.
Petite précision avant de commencer, la quatrième de couverture que j'ai traduite ci dessus, ne correspond pas du tout au contenu du roman. Certes les Fossils sont sœurs mais elles le sont devenues d'une manière un peu particulière; Oncle Gum les a toutes "recueillis" dans des circonstances différentes. De fait, ce sont des sœurs d'adoption, qui décident un jour de faire un pacte : rendre leur nom Fossil célèbre et faire en sorte qu'il soit dans un livre d'histoire, car c'est un nom unique (elles ont elles-même décidé de s’appeler ainsi).
Cependant poussées par le besoin, elles entrent dans une école d'arts et y apprennent différents métiers. Pauline est attirée par celui de comédienne, Posy, fille d'une danseuse, est naturellement conduite vers la danse et malgré tout ça, Petrova ne rêve que d'avions et de voitures.
Voici en gros l'histoire de Ballet shoes, et je dois dire que je suis déçue. La trame manque de consistance et son développement est un peu longuet. On se sent frustré pour les personnages qui sont obligés de travailler pour gagner de l'argent pour la maison, et de ce fait sont façonnés dès le plus jeune âge à faire dont ils n'auraient pas vraiment envie d'effectuer toute leur vie (sauf Posy). Je suis d'ailleurs très déçue par la fin du roman, que je ne comprend absolument pas (attention spoiler, surligner pour lire : en effet : Pauline est obligée de partir en californie pour payer les études de Posy en Europe de l'Est, et Petrova reste avec Gum à Londres...je ne comprends pas cette éclatement de la famille, le fait que Pauline se sacrifie pour les autres ? Où est la morale là dedans ? ).
Bref, l'histoire ne m'a pas tellement convaincue et je dois dire que c'est bien pareil pour les personnages. J'ai aimé Petrova et Sylvia mais j'ai trouvé vraiment dommage que les autres personnages ne soient pas autant attachant.s Pauline m'a plu mais sans plus. Mais le personnage qui m'a le plus agacé je pense, c'est Posy. C'est une petite fille vaniteuse, capricieuse et qui n'évolue absolument pas tout le long du roman (j'ai été choquée quand elle pleure sur son sort plutôt que sur celui de son professeur qui vient d'avoir une attaque !). Là encore, je m'interroge, pour un livre pour enfants, quelle morale en ressort-on ?
Les personnages secondaires, en revanche, sont beaucoup plus intéressants et j'ai regretté de ne pas les voir plus souvent. J'ai particulièrement aimé les deux professeurs à la retraite et le professeur de danse qui m'a beaucoup fait rire.
Petit mot maintenant sur la plume de l'auteur, que j'ai trouvé assez difficile d'accès, surtout pour un non anglophone (et même pour un anglophone, je pense que pour des enfants, ça reste un style un peu complexe. D'ailleurs maintenant que je m'en fais la réflexion, je ne l'ai vu étudié dans aucune des trois écoles primaires anglaises dans lesquelles je travaillais !) Je n'ai aucun mal à lire l'anglais mais j'avoue avoir tiqué sur deux ou trois phrases qui me semblaient peu naturelles. Je ne dirais pas que ce fut une lecture difficile non, mais pas non plus très fluide, où les mots coulent tout seuls sur la langue comme ce le fut avec Anne...la maison aux pignons verts.
Une chose que j'ai apprécié cependant, c'est mon édition de ce livre. La couverture est vraiment superbe, rigide et avec à l'intérieur de très belles illustrations qui n'étaient pas sans me rappeler l'univers des Martine, que je lisais lorsque j'étais encore une petite fille.
Tout ça pour dire : que je suis déçue. L'histoire ne m'a guère passionnée, les personnages pas convaincu et surtout je ressors de cette lecture frustrée : pour un livre pour enfant, j'ai trouvé la morale finale plus que discutable. En bref, ce ne fut pas une lecture difficile mais pas non plus une lecture que j'ai pris du plaisir à lire.
Ballet shoes de Noel Streatfeild
Jeunesse - Editions Orion children's books - 184 pages
Où l'acheter : ici