Etant une grande fan de Tim Burton et de Johnny Depp, j'étais plus que charmée quand j'ai été selectionnée pour lire ce roman qui avait été adapté pour le dernier film de ce réalisateur et de cet acteur. En effet, la bande annonce m'avait charmée, et je m'étais dis que si le livre était dans le même ton, je ne pouvais que passer un très agréable moment de lecture. Or ce ne fut malheureusement guère le cas.
Angélique est âgée d'à peine huit ans quand sa mère la confie à son père, qu'elle croit riche planteur en Martinique, pour lui offrir une vie qu'elle estime meilleure pour elle. Or la jeune fille découvre bien vite que son père n'est pas celui qu'il prétend être et qu'il ne souhaitait avoir sa fille auprès de lui que pour en faire une fausse déesse, vénérée par ses esclaves. C'est pour échapper aux mauvais traitement qu'Angélique se tourne bien vite vers la magie et pas n'importe quelle magie...la magie noire.
Je dois l'avouer, j'ai eu énormement de mal à lire ce roman. J'ignore si c'était la mauvaise période ou non mais j'ai mis plus de 10 jours à lire la première moitié de Dark Shadows. Pourtant, une fois que j'étais partie, j'ai dévoré la deuxième moitié en une après-midi. Il faut dire que les 200 premières pages sont d'une lenteur horrible. Moi qui pourtant adore les récits se passant dans les îles avec des histoires de magie et de vaudou, j'ai eu beaucoup de mal à me passionner pour celui-ci. Dans l'ensemble, j'ai trouvé le roman trop peu dynamique et manquant cruellement de rythme. De fait, je n'ai vraiment été passionnée (et encore le mot est un peu fort) que par la romance (mon côté fleur bleue qui ressort) et par les parties se passant dans les années 1970 (qui n'étaient que très peu nombreuses).
Malgré tout, j'ai beaucoup apprécié l'atmosphère se dégageant du roman. A l'image du vaudou et de la magie noire, elle est sombre, étouffante et pesante. De plus, de part la profusion de descriptions, cette atmosphère est presque palpable et visuellement très réussie. Un excellent point à porter au crédit de l'auteure.
Le roman repose sur une dynamique duelle entre Angélique et Barnabas et malheureusement ce ne sont pas des personnages très sympathique. Si l'auteure essaye de nous présenter Angélique et Barnabas comme des victimes, personnellement, je les ai plus vu comme des être foncièrement mauvais (au moins pour Angélique) ou qui méritaient leurs malheurs. Ainsi, je ne me suis guère attachée à eux, même si j'ai apprécié le côté nuancé du personnage féminin d'Angélique. Les personnages secondaires sont assez quelconque. On passe vite dessus et ils sont vite oubliés.
Je terminerais cette petite chronique en parlant de la plume de l'auteure que j'ai beaucoup apprécié. Riche, travaillée, elle nous plonge directement dans cette atmosphère si particulière de la magie vaudou. Même si j'ai regrettté un peu trop de descriptions par rapport aux dialogues, j'ai néanmoins été charmée par le style de Lara Parker.
En bref, Dark shadows m'a déçue. Je m'attendais peut-être à mieux mais le récit molasson et les personnages peu charismatiques ne m'ont pas vraiment convaincus. En revanche, l'atmosphère et la plume de l'auteure sont deux éléments que je retiendrais de cette lecture.