Dès que j’ai vu le titre et la couverture de ce livre, j’ai craqué et je me suis jetée dessus. Adorant le chocolat, j’étais plus qu’intriguée par la 4ème de couverture de ce roman. Quoi ? Un monde où ma gourmandise préférée serait interdite ? Illégale ? Mais il faut absolument que je lise ça !
Anya est la fille du puissant Leonid Balanchine, parrain d’un groupe de mafieux américains spécialisés dans le traffic de chocolat. Depuis l’assassinat de son père adoré, Anya prend soin de sa famille et tente par tous les moyens de ne pas attirer l’attention sur elle, aspirant à une vie simple et paisible. Mais lorsque son ex petit ami se retrouve aux portes de la mort après avoir dévoré une tablette de chocolat qu’elle lui avait offert, elle se retrouve malgré elle sous les feux des projecteurs.
J’ai dévoré ce roman en quelques jours et très honnêtement, je ne suis pas passée loin du coup de cœur. En tout cas, j’ai beaucoup apprécié découvrir cet univers original et ces personnages plus qu’attachants. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Parlons tout d’abord du récit en lui-même. J’ai vraiment beaucoup apprécié suivre les aventures d’Anya avec qui l’on découvre un monde dystopique très original, assez réaliste (notamment avec tout ce qui concerne les restrictions d’eau, les difficultés dans le domaine de l’agriculture, etc) et pour une fois, pas si déprimant que cela. Certes, la vie n’est pas toute rose, mais j’ai apprécié le fait de retrouver beaucoup de touches d’optimisme et de normalité dans cet univers décrit.
L’histoire est bien construite, bien développée, et riche en rebondissement. L’auteure a su insuffler beaucoup de rythme dans ses écrits et de fait, on ne peut s’empêcher de tourner les pages de La mafia du chocolat. Autre bon point à noter, l’atmosphère du roman est vraiment très particulière, noire, assez pesante et lourde et j’ai aimé qu’elle cadre parfaitement avec l’univers mafieux du roman. Enfin, ce que j'ai plus appréciédans ce roman, c’est son équilibre. Gabrielle Zevin a réussi à justement doser les scènes concernant la mafia, les scènes de famille, celles expliquant l’univers dystopique, etc. De fait, même si un certain aspect du roman m’a un peu fait tiquer (et je vais y revenir car c’est ce qui m’a fait passer à côté du coup de cœur), j’ai passé un très très très bon moment en compagnie de ce roman et même si il peut se suffire à lui-même, j’espère vraiment que l’auteure a prévu une suite (et il me semble bien que oui !).
Mais, ce qui m’a le plus séduite, ce fut les personnages ! Quel délice que ces personnages ! Tous, sauf un, m’ont plu. J’ai aimé leur diversité, j’ai adoré leur force de caractère, j’ai été émue par leurs réactions face à certaines situations difficiles. Bref, je suis conquise. Anya et sa famille en particulier m’ont paru très bien dépeints et étaient vraiment très attachants. Chacun a son propre caractère mais à leur manière, j’ai trouvé qu’il formait une famille presque parfaite. Les personnages secondaires ne sont pas en reste avec des personnalités, là encore, bien travaillées et qui apportent vraiment un petit plus à l’ensemble du roman. Non, vraiment le seul personnage avec qui j’ai vraiment eu beaucoup de mal c’est Win. Trop empressé auprès d'Anya, trop romantique, trop mieilleux, je l'ai trouvé trop différent des autres et finalement pas en adéquation avec le reste des personnages. Du reste, je pense que c’est pour cette raison que la romance ne m’a pas vraiment touchée. Dommage, car c’est vraiment le seul point un peu négatif que j’ai pu retirer de ma lecture de ce livre.
Quelques mots enfin, sur la plume de l’auteure, qui fut une plaisante découverte. Comme je l’ai déjà indiqué, j’ai apprécié la fluidité du récit et sa simplicité. La profusion de dialogues donne un rendu très vivant à l’ensemble et les descriptions du monde dystopique, savamment dosées, n’alourdissent pas le récit. En somme, une plume agréable à lire (j’ai d’ailleurs bien envie de découvrir d’autres romans, plus contemporains, de Gabrielle Zevin).
La mafia du chocolat est un très bon roman dystopique. Il se déguste telle une bonne tasse de chocolat chaud surmontée de crème chantilly au coin d’un bon feu. On le savoure du début à la fin. Comme moi, je pense que vous serez séduits par un récit captivant et des personnages très attachants. Une lecture que je recommande indubitablement à tous les amateurs du genre et du chocolat !
