L'Odyssée Littéraire d'Evy

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Une cruelle absence de Jenny Blackhurst

Une cruelle absence de Jenny Blackhurst

Une enveloppe glissée sous la porte de Susan. A l'intérieur, la photo d'un petit garçon et son nom : Dylan. Pourtant, l'enfant est mort depuis 3 ans. Susan le sait bien : elle a été accusée d'avoir tué son fils.
Susan a purgé une peine de 3 ans de prison pour le meurtre de son bébé. Pourtant, elle n'a aucun souvenir du drame. Et si Dylan était encore en vie ?
Bientôt d'autres événements étranges se produisent, puis Susan reçoit des menaces. Vengeance ou manipulation ? Qu'est-il vraiment arrivé à Dylan ? La jeune femme fera tout pour le découvrir, malgré l'inconnu qui la terrorise et la traque...

Depuis quelques mois, j’ai une envie de découvrir un genre que je lis peu, mais qui m’attire de plus en plus : le policier/thriller. Du coup, en faisant du tri dans ma bibliothèque, et en tombant sur cet ouvrage encore sous son blister plastique, je me suis dit que ça serait pas mal de l’en sortir et de le lire. Finalement, je l’ai dévoré en quelques heures et j’ai beaucoup apprécié ma lecture, mais si globalement, je lui ai trouvé quelques défauts qui m’ont fait tiquer.

Susan a été condamnée à trois ans de prison pour la mort de son bébé. Mort dont elle n’a absolument aucun souvenir. Pourtant, en prison, elle est parvenue à se persuader que ses accusateurs avaient raison et qu’elle avait bien tué son fils. Lorsqu’elle sort et s’installe dans une nouvelle ville sous une nouvelle identité, elle tente, tant bien que mal, de se reconstruire et d’aller de l’avant. Mais quand elle reçoit des lettres anonymes lui indiquant que son fils est toujours vivant, sa vie bascule à nouveau dans les ténèbres.

J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman. Il est relativement court, mais bien rythmé et surtout le lecteur est vite tenu en haleine par l’intrigue policière. Alors certes, l’ensemble est quand même relativement prévisible (c’est sûrement un des points les plus négatifs du roman), mais dans l’ensemble l’auteure a su diffuser un bon souffle haletant dans Une cruelle absence. Concernant le récit, j’avoue avoir eu des doutes sur sa construction au début. Je ne voyais pas trop l’intérêt de la double narration et pour le coup, je reste sur mon opinion, même après avoir terminé le roman. Pour moi, cette double narration dévoile trop d’indices et de révélations sur l’intrigue policière beaucoup trop tôt dans le texte (ce qui explique que j’ai trouvé l’ensemble trop prévisible).

Du côté des personnages, là encore un peu de déception. J’ai eu du mal avec le personnage de Susan. Héroïne, mais pourtant terriblement agaçante de par son apathie chronique. Alors je comprends bien que vu le contexte, c’est un personnage torturé, mais elle reste vraiment trop « molle » durant tout le roman et de fait, je ne l’ai pas trouvé assez attachante, bien que j’ai compati à son histoire. En revanche, j’ai beaucoup plus apprécié les personnages secondaires, qui sont plus travaillés même s’ils ne sont pas plus attachants. Cependant, ils ont plus de complexité que la pauvre Susan.

Quelques notes également, sur le style de l’auteure, que j’ai trouvé plaisant. Jenny Blackhurst nous livre une plume sobre, mais efficace. Assez synthétique, je l’ai trouvé en adéquation avec son histoire et comme je l’ai dit, le roman se dévore en l’espace de quelques heures. Un très bon point de ce côté-ci.

En fait, je me rends compte, en rédigeant cette chronique que je suis assez dure envers ce roman. Pourtant, j’ai vraiment passé un bon moment en sa compagnie. Malgré tout, je dois avouer que de façon générale, je ne l’ai pas trouvé mémorable. On passe quelques heures sympathiques, mais ça s’arrête là. Vite lu, vite oublié parce que finalement il manque cruellement de profondeur, que ce soit dans le récit en tant que tel ou alors dans la caractérisation des personnages. Il fait le job, c’est tout. Mais pour le coup, cela m’a suffi.

Une cruelle absence fut une lecture sympathique. J’ai aimé le style et le fait d’être vraiment happée par le récit. J’ai moins aimé la double narration qui en dévoile trop et les personnages, finalement assez peu attachants. Je pense que je lirai un autre roman de l’auteure afin de pouvoir vraiment fixer mon opinion sur son style. En tout cas, un roman parfait pour une lecture rapide, sous la couette un dimanche pluvieux. 

Une cruelle absence de Jenny Blackhurst

Une cruelle absence de Jenny Blackhurst
Titre VO :  How I Lost You
Thriller - Editions France Loisirs - 406 pages
Où l'acheter : Une si cruelle absence (VO)

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